Albertina

Un travail typographique en cours. Bientôt: différentes graisses, quelques ajustements et une italique.

Loxam

Client: Loxam

Agence: Lowe Stratéus

Directeur de création: Arnaud Freitas

an Emotional Destiny (chocolats Cailler)

Un logo malheureusement resté inexploité pour les chocolats Cailler.
Agence: Lowe Stratéus (http://www.lowestrateus.com/)

Directeur de Création: Arnaud Freitas

Les Paysages du Vide (Saint-Denis)

Les Paysages du Vide (la Défense)

Les Paysages du Vide

Les Paysages du Vide

Deleuze sur la pelouse

Soundrise Productions

Un nouveau logo pour Soundrise productions

http://www.soundriseproductions.com/

Les Paysages du Vide

"Je suis prêt..."

Les Paysages du Vide (planches d'intro)

Pour ceux qui veulent, quelques extraits de la préface écrite par
Pierre Stragiotti, géographe:

Qui dirait que lorsque Cézanne peint la Sainte-Victoire, il représente un paysage du vide ?
Mais à bien y regarder, il manque dans ses paysages un élément clé, ôté sciemment. Cela ne nous pose pourtant pas le moindre problème. Si le fait que les paysages de la campagne aixoise peints par Cézanne sont vides de tout paysan ne nous gêne pas, c’est que nous ne voulons voir dans ses œuvres qu’une représentation de pure nature, alors même que la nature qu’il peint est en fait déjà très artificialisée par des siècles de présence et de travail de l’homme.
Poser la question du vide, c’est aussi poser la question du plein. Bien des sociologues réfléchissent aux problèmes posés par les banlieues, notamment en termes de vide et de plein. On a souvent analysé les banlieues comme étant pleines, trop pleines, et particulièrement de ce dont la ville ne voulait plus. Pleines des cimetières, des usines, des gares de triage, des asiles psychiatriques, des centres d’incinération d’ordures ménagères, réserves d’espace dévalorisé dont la ville avait besoin. Et pleines bien sûr des pauvres que la loi du marché, mais pas seulement, reléguait de plus en plus loin du centre des villes.
Appliquant aux hommes le comportement des animaux, d’aucuns en ont déduit que l’agressivité développée chez les poules ou les rats entassés dans des cages trop étroites était l’équivalent des formes de violence observées dans des cités où avaient été édifiées ce que l’on appelait d’ailleurs des cages à lapins. La physique a également été mobilisée pour expliquer que, de la même manière que l’augmentation de la pression d’un gaz accroissait le frottement des atomes et donc la chaleur, les fortes densités faisaient monter la température sociale !
Comme notre civilisation se veut celle du chiffre, on a compté les densités, et l’on a constaté que le nombre d’habitants au kilomètre carré était inférieur à Sarcelles qu’à ce qu’il était dans le XVIe arrondissement de Paris. Et que ce n’était pas tant le plein qui posait problème que le vide. Le vide qu’un urbanisme de dalle, reléguant la rue au magasin des antiquités, avait créé. (...)

Alors, peut-être que si l’on veut vraiment chercher un paysage du vide, ce n’est pas dans l’absence des objets qu’il faut le chercher, mais dans la négation du temps. La place de marbre de la Cité idéale de Piero della Francesca est vide de toute présence humaine. C’est une pure et parfaite construction mathématique, une géométrie dégagée de l’histoire des hommes, hors de toute subjectivité. C’est une image qui pourtant ne souhaite pas laisser de possibilité à l’imaginaire. (...)

Les Paysages du Vide

Quelques extraits des Paysages du Vide (Esag 2006), thèse de fin d'étude réalisé sous la tutelle d'Antoine Poulain (http://www.antoinepoulain.com/).